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AET et ancien d'AFN

27 septembre 2016

A E T et ancien dAFN

Ancien d'AFN tout le monde comprend, je suis de la génération qui a été envoyé faire du « maintient de l'ordre » en Algérie alors qu'en réalité nous y faisions la guerre, ce qui a été reconnu bien des années plus tard par le gouvernement

Mais A E T , ancien enfants de troupe, qui se souvient encore des ces gosses, habillés en bleu, avec un béret vissé sur la tête, qui dans la ville où se trouvait leur école, défilaient au pas cadencé, saluaient comme des militaires quand ils croisaient un gradé

Né le 29 mai 1939, en septembre 1950 je suis entré, en classe de 6eme, à l’École Militaire Préparatoire de Billom, petite bourgade situé près de Clermont Ferrand dans le Puy de Dôme.

L'enseignement dispensé était l'enseignement normal d'un lycée qui allait de la 6eme à la première avec en plus un enseignement militaire ; Je me souvient du premier texte que l'on m'a dictée :'' La discipline faisant la force principale des armées ………..'' Naturellement nous étions logés, nourris et habillés et instruits, en contrepartie on devait s'engager pour 5 ans à la fin des études, ce que je n'ai pas fait. La première année fut difficile, ma scolarité déplorable, terrorisé par un prof de français, ce qui me valu redoubler. Les années suivantes furent meilleures, si pour la scolarité tout allait bien, en revanche le régime de l'internat fit de moi une forte tête avec naturellement un « mauvais esprit » mais cela ne me dérangeait pas.

Ma mère me retira de l'école en septembre 1955, après que j'ai eu mon BEPC

Je garde de très bon souvenir de mes 5 années passées dans cette école, dont certains camarades, ''qui ont mal tourné'',ont fait une très belle carrière militaire terminant officiers supérieures, voire même officiers généraux.

Aujourd'hui ont voudrait nous faire croire que nous étions des civiles, mais pourquoi touchions nous le prêt (1 franc 1950 par jour, l'appelé lui avait 4 francs), pourquoi quand nous partions en vacances avions nous droit au quart de place comme les militaires, pourquoi devions nous aller faire signer notre permission au bureau de garnison, pourquoi j'ai reçu un blâme du ministre de la guerre suite à mon passage en conseil de discipline ? Ce qui a toujours posé des questions aux cadres de l'armée quand j'ai fait mon service militaire

Pas militaire, alors pourquoi un élève a été « foutu à la porte » pour insulte au drapeau : devant aller chercher le drapeau au poste de police pour la cérémonie des couleurs, il a demandé au chef de poste :'' passez moi le torchon '' Le lendemain il passait en conseil de discipline et le surlendemain il était renvoyé dans sa famille sur décision du ministre de la guerre.

J'ai poursuivi mes études, mais sans les rattraper au lycée de Nancy, pas eu mon bac et je me suis retrouvé en capacité en droit à la Fac de Nancy

En novembre 1959, j'ai été incorporée à Mont de Marsan, centre d'instruction des paras coloniaux, en janvier 1960, muté à la musique des paras à Bayonne jusqu'en novembre 1960 date de mon départ pour l'Algérie où j'ai rejoint Noir du 2eme RPIMa. Pendant un an j'ai fait du « camping sauvage » dans toute l'Algérie, sans oublier une excursion à à Bizerte en juillet 1961 où en 3 jours le régiment a perdu 10 hommes

Rapatrié en France pour raison sanitaire en novembre 61, j'ai retrouvé la vie civile en février 1962.

Après avoir exercé différents métiers je suis entré en février 1965, comme receveur au transport urbain de Nancy (CGFTE) Et c'est là que, bien que n'aimant pas porter un uniforme, j'ai porté une tenue pendant près de 32 ans. Ma carrière a été en constante évolution, receveur, chauffeur de ville, chauffeur de banlieue, agent de maîtrise, agent des méthodes. Parallèlement j'ai occupé diverses fonctions syndicales, ce qui n'a pas été sans conséquence sur l'évolution de ma carrière. Entre temps je me suis marié et j'ai eu 3 enfants, maintenant j'ai 9 petits enfants.

En novembre 1985, j'ai été prêté à Renault Véhicule Industriel pour aller, avec d'autres expatriés, remettre sur pied le réseau de transport urbain de Brazzaville, STUB, en république populaire du Congo. Toutes les entreprises avaient une milice armée, la mienne y compris. Il n'était pas rare de voir un mécanicien, travaillant sous un autobus avoir une kalachnicov AK 47 posée à coté de lui. Je garde un excellent souvenir des gens avec qui j'ai travaillé. Moi, comme ma femme et mes enfants,  avons eu beaucoup de regrets quand il a fallu que nous rentrions en France.

Je suis revenu en France, en 1987, muté au réseau de transports de Chambéry (STAC) où j'ai pris ma retraite en mai 1997.

Maintenant je coule une retraite heureuse entouré de ma femme d'un de mes fils et de sa famille, ma fille étant retourné à Nancy et mon autre fils est établi Chateaubrian en Loire Atlantique

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